À l’occasion du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Ville de Schiltigheim se mobilise avec une nouvelle campagne de sensibilisation visible dans toute la ville.

En 2020, la Ville lançait sa première campagne de sensibilisation en utilisant des dialogues du quotidien sur smartphones, pour dénoncer les violences faites aux femmes. En 2022, la Ville proposait sa campagne de messages chocs « dans 15 féminicides, c’est Noël », en 2023, elle utilisait les bulletins météo, une image du quotidien pour dénoncer les « prévisions des féminicides pour 2024 » et en 2024, elle plaçait la victime au coeur du sujet avec sa campagne « Face aux violences, il n’y a qu’une bonne réponse : je te crois ».

Cette année, la Ville a choisi de détourner les codes de la publicité pharmaceutique pour faire passer un message fort : il n’existe pas de remède miracle contre les violences faites aux femmes. La solution passe par l’éducation et le respect.

Des médicaments fictifs pour une réalité trop souvent banalisée

Deux « traitements » symboliques ont été créés pour cette campagne :

• Antiviolenzine, évoquant les violences faites aux femmes.
• Féminicidyl, évoquant le féminicide.

Ces médicaments sont entièrement fictifs et ne respectent aucune des règles pharmaceutiques réelles : ils ne sont ni autorisés, ni commercialisés, et ne sont en aucun cas destinés à un usage médical. Leur rôle est purement symbolique, pour provoquer le regard et la réflexion.

Le visuel des affiches s’inspire volontairement des codes des médicaments (boîtes, gélules, noms « scientifiques »), mais accompagne chaque affiche de statistiques réelles et récentes pour rappeler que ces violences sont une réalité quotidienne :

• En 2023, 97 014 femmes ont été victimes de violences sexuelles, dont 53 357 mineures (source : arretonslesviolences.gouv.fr).
• Au 17 octobre 2025, 129 féminicides avaient déjà été recensés en France (#NousToutes).

Un message fort et nécessaire

En détournant les codes de la publicité pharmaceutique, la Ville de Schiltigheim présente ces « traitements » symboliques contre les violences faites aux femmes, et utilise ces deux médicaments fictifs pour choquer et dénoncer un certain nombre de points :

• Les violences restent massives : en 2023, 271 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire ont été recensées en France (augmentation de 10 % par rapport à 2022, source : Ministère de l’Intérieur) et 85% des victimes enregistrées par les services de sécurité sont des femmes.
• L’inversement de la responsabilité : il est plus commun de voir des campagnes qui s’adressent aux femmes (comment se protéger, quoi faire, comment signaler, etc.). Ici, on suggère de responsabiliser les comportements des hommes auteurs de violences.
• L’éducation comme prévention : respect, consentement, égalité sont les clés pour changer durablement les comportements.

Le vrai “remède” n’est pas médical, il est éducatif et sociétal et il commence par l’éducation des hommes et des garçons à l’égalité et au respect envers les femmes.

Où voir la campagne ?

Les affiches sont visibles sur tout le réseau d’affichage urbain de Schiltigheim du 12 novembre au 2 décembre 2025, et seront relayées sur les réseaux sociaux de la commune.

Un numéro à connaître

Le 3919 est un numéro d’écoute gratuit et confidentiel pour les femmes victimes de violences et leurs proches. Il permet d’offrir une écoute bienveillante, des conseils, et une orientation vers des services locaux. Accessible 7 jours sur 7, il constitue un premier recours essentiel pour les femmes en détresse. Faire connaître ce numéro est crucial pour briser le silence et sauver des vies.