Face aux violences il n'y a qu'une bonne réponse
Publié le 6 novembre 2024

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Ville de Schiltigheim se mobilise à nouveau, avec une campagne de communication forte, rappelant son engagement envers la lutte contre ce fléau social. Cette année, la campagne met l’accent sur un principe fondamental : croire et écouter les victimes.

Le 25 novembre est la « Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes ». Depuis deux ans, la Ville de Schiltigheim s’engage dans cette journée de sensibilisation en proposant des campagnes d’affichage dénonçant à travers des mots, des phrases et des slogans chocs toutes les formes de violences faites aux femmes. La Ville souhaite renouveler son engagement en proposant une campagne de grande envergure sur son réseau d’affichage nommée « Face aux violences, il n’y a qu’une bonne réponse ».

La symbolique de la journée du 25 novembre a été instaurée en 1999 par l’ONU, en mémoire des trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées sur les ordres du chef d’État, Rafael Trujillo.

La prévention, essentielle dans la lutte contre les violences

Cette journée permet de rappeler que :

  • Les violences faites aux femmes sont des violations des droits de l’Homme.
  • Les violences faites aux femmes résultent d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
  • Les violences faites aux femmes ont de lourdes conséquences et peuvent empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le HIV/sida, la paix et la sécurité.
  • Les violences faites aux femmes sont un problème mondial. Jusqu’à 70% des femmes sont victimes de violence au cours de leur vie.

Cette journée rappelle que les violences contre les femmes et les filles ne sont pas inéluctables et la prévention est non seulement possible mais essentielle.

La violence faite à l’égard des femmes est un phénomène en recrudescence, qui ne connaît ni frontière géographique, ni limite d’âge, ni race, et qui concerne tout type de relations familiales et tout type de milieu social (Source : https://www.coe.int/fr/web/portal/25-november-against-domestic-violence). Pour éveiller les consciences, la prévention des violences est essentielle notamment en s’appuyant sur des chiffres, des images du quotidien ou des témoignages. Plus d’informations sur le site du gouvernement : https://arretonslesviolences.gouv.fr/je-suis-professionnel/chiffres-de-reference-violences-faites-aux-femmes

Ces derniers principes ont inspiré la Ville qui a alors décidé de participer à nouveau à cette journée de sensibilisation, en mettant en place une campagne engagée sur son réseau d’affichage.


« Face aux violences, il n’y a qu’une bonne réponse »

Sous le slogan « Face aux violences, il n’y a qu’une bonne réponse », la campagne vise à sensibiliser et à inciter chacun à une prise de position claire : « Je te crois ». Inspirée par des témoignages poignants de femmes victimes de violences, la campagne met l’accent sur un message clé, simple mais percutant : la nécessité de croire les femmes lorsqu’elles témoignent de violences.

Portée par le service communication, cette campagne témoigne un engagement constant des services de la Ville. Naima, stagiaire en graphisme et étudiante au lycée Corbusier à Strasbourg, a été touchée par la gravité du sujet et s’en est emparée. Elle a ainsi puisé son inspiration dans des témoignages réels et des campagnes internationales pour proposer des visuels qui résonnent avec la réalité des victimes.

Cette campagne diffusée sur le réseau d’affichage schilikois, arbore une couleur symbolique : le violet, couleur de la lutte féministe. Cette couleur, en dégradé subtil, permet de différencier visuellement les bonnes réponses des mauvaises. Les visuels exposent les fausses réponses comme transparentes et effacées, illustrant l’idée que ces réponses devraient disparaître de nos réactions face aux victimes et que la seule réponse acceptable est : « je te crois ».

Les Schilikois pourront découvrir cette nouvelle campagne à travers des affiches sur le réseau d’affichage urbain et sur les réseaux sociaux de la Ville où des déclinaisons de cette affiche seront publiées tout le long du mois de novembre. La municipalité encourage ses habitants à participer activement à ce changement de mentalité et à se mobiliser pour soutenir les victimes de violences.

Les violences faites aux femmes portent atteinte à la dignité humaine, perpétuent l’inégalité entre les sexes, et provoquent des traumatismes physiques et psychologiques. Elles empêchent les victimes de vivre en sécurité, en liberté et de participer pleinement à la société.

Croire les victimes est crucial, car leur parole a trop souvent été minimisée, retardant ainsi l’aide et la justice auxquelles elles ont droit. Ne plus remettre en cause leur témoignage est un acte de reconnaissance de leur dignité et une étape indispensable pour briser le cycle de la violence.


Signaler les violences et orienter les victimes

Le numéro 3919 est accessible 24h/24 et 7j/7.

Créé et porté par la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF), le 3919 assure depuis 2014 un premier accueil téléphonique des femmes victimes de violences, de leur entourage et des professionnels concernés. Les répondants de la plateforme téléphonique les orientent vers les contacts et points d’accueil correspondant à leurs besoins. La FNSF s’appuie, pour ce faire, sur de nombreux partenariats associatifs dans les territoires, dans l’Hexagone comme les Outre-mer.

Depuis le 30 août 2021, le numéro est accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, concrétisant un engagement phare du Grenelle des violences conjugales.

Attention, le 3919 n’est pas un numéro d’urgence. En cas de danger immédiat, appelez le 112 qui est le numéro d’urgence européen (ou la police/gendarmerie au 17 ou les pompiers en composant le 18.

Arrêtons les violences ! Plus d’informations