A l’occasion de la Journée internationale pour la lutte des droits des femmes, la Ville de Schiligheim remet le couvert pour une campagne engagée. Son objectif : rappeler que les droits ne sont jamais acquis quand ils concernent les femmes, qu’il faut continuer à lutter pour les préserver, ou parfois même lutter pour les regagner.

Simone de Beauvoir le rappelait déjà en 1949, « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant ».

Pour le 8 mars, la Ville de Schiltigheim lance une campagne de sensibilisation pour rappeler que chaque droit peut se perdre, même ceux qui semblent naturels, partout dans le monde et que la lutte pour les droits des femmes est loin d’être terminée.

Avortement, éducation, intégrité physique, égalité salariale, ces sujets sont tous abordés du fait d’avoir été officiellement octroyés puis repris dans certains pays. Des phrases factuelles modifiée et raturée, mettent en exergue le caractère grave du recul constaté. Par exemple : « En 2022, aux Etats-Unis, une dizaine d’États adopte des lois anti-IVG » ou encore « En 2021, en Afghanistan les femmes sont privées du droit à l’éducation ».

En matière d’égalité de genre, notamment avec le récent mouvement #metoo, il est communément admis que le monde progresse. La réalité est plus abrupte : Etats-Unis, France, même les plus grandes puissances mondiales peuvent faire marche arrière en matière de droits des femmes. 

« La femme a toujours véhiculé une vision qui ne la met pas à sa juste valeur, parfois rabaissée et caricaturée tout cela sans que ça n’interpelle que quelques rares personnes. La lutte pour les droits des femmes semble plus que jamais un combat d’actualité. », indique Corine dulaurent, conseillère déléguée à la lutte contre les discriminations et les violences faites au genre humain.

Cette campagne est un rappel à la vigilance nécessaire pour déconstruire les idées reçues. L’objectif : appeler à « lutter, tant qu’il faudra », comme le ponctue chaque visuel. Une déclinaison numérique viendra soutenir les visuels affichés à travers Schiltigheim, afin de préciser encore un peu plus le propos.