Déclarez en mairie, la présence de mérules chez vous !
Publié le 18 octobre 2024

La mérule, ce champignon insidieux, se développe dans des environnements humides et constitue une menace sérieuse pour les structures en bois des bâtiments. Reconnu comme une préoccupation majeure tant sur le plan sanitaire qu’économique, son impact a été officialisé par la loi Alur, qui souligne l’importance de prendre des mesures contre ce fléau.

Dégâts causés par les mérules

La mérule se nourrit de cellulose, dégradant ainsi le bois et provoquant une pourriture avancée. Cette dégradation peut entraîner des dommages considérables dans les habitations, et le risque s’étend même aux occupants.

  1. Sur les maçonneries : En s’introduisant à travers les joints de ciment ou les briques poreuses, la mérule abîme les matériaux de construction et détériore les murs. Ce phénomène peut favoriser la propagation vers les bâtiments voisins.
  2. Sur les réseaux électriques : Attirée par l’humidité, la mérule, chargée en eau, peut entourer les fils électriques, augmentant le risque de courts-circuits et d’incendies.
  3. Sur les pièces de charpente en bois : En attaquant la structure interne du bois, la mérule compromet l’intégrité des pièces de charpente et des planchers, mettant ainsi en péril la sécurité des occupants.
  4. Sur la santé des occupants : La présence de mérule peut entraîner des problèmes respiratoires, tels que l’asthme, la bronchite, et d’autres affections ORL. De plus, ses spores sont allergènes et peuvent être toxiques par ingestion.

Conditions propices au développement de la mérule

La mérule prospère dans des conditions spécifiques : une température ambiante comprise entre 18 et 30 °C, une humidité élevée (30 à 40 %), l’absence de ventilation et l’obscurité. Les premiers signes de son apparition incluent des filaments blancs d’aspect cotonneux, des déformations du bois, des effritements ou des taches marron dans des zones humides.

En cas de doute, il est fortement recommandé de faire établir un diagnostic par un professionnel certifié, surtout lors de la vente d’un bien immobilier.

Les obligations légales introduites par la loi Alur

La loi Alur a mis en place un cadre légal structuré pour gérer les risques associés à la mérule :

  • Pour le propriétaire : toute présence de mérule doit être déclarée en mairie par l’occupant (locataire, propriétaire ou syndic de copropriété).
  • Pour le Préfet : la délimitation des zones à risque de mérule est obligatoire lorsqu’un certain nombre de foyers a été identifié, via un arrêté préfectoral.
  • Pour l’opérateur en diagnostic : l’information concernant la présence d’un risque de mérule doit être communiquée lors de la vente d’un bien immobilier situé dans une zone à risque.
  • Pour l’entreprise de traitement : en cas de démolition partielle ou totale d’un bâtiment infesté, le traitement ou l’incinération des matériaux contaminés sur place est obligatoire avant tout transport.

Déclaration en mairie

La mérule représente un véritable défi pour la sécurité et la santé des occupants des bâtiments. Face à sa propagation, la vigilance est de mise.

En cas de détection, il est essentiel d’agir rapidement et de respecter les obligations légales pour limiter les dégâts et préserver l’intégrité des biens et des personnes.

Une déclaration en mairie de la présence de mérule doit être effectuée, par l’occupant ou le propriétaire du bâtiment, à l’aide du Cerfa 12010*02. Pour les parties communes, elle incombe au syndicat des copropriétaires.